PROPOSITION ELECTORALE

Animaux

C’est la deuxième fois que l’origine d’une épidémie est attribuée à un virus probablement transmis d’un animal sauvage à l’homme, au départ d’un marché en Chine, ces marchés humides reconnus pour être de véritables abattoirs à ciel ouvert, où les animaux vivent dans des conditions dégoutantes, souffrant de déshydratation, de famine et de maladie, avant d’être tués cruellement pour leur viande.

Mais il n’y a pas que les marchés humides, il y a aussi le transport des animaux entre les états membres : veaux, vaches, cochons, volailles, etc… endurent un véritable calvaire, coincés de nombreuses heures les uns sur les autres sur nos routes. Ces longs transports d’animaux vivants sont aussi des vecteurs potentiels de maladies animales aux conséquences désastreuses.

Et que dire de l’élevage intensif : les poulets sont entassés par milliers, sélectionnés génétiquement pour grossir démesurément au point de ne plus pouvoir tenir debout, vivant sur une litière gorgée de déjections dont l’ammoniac irrite leurs poumons et leur brûle la peau. 90% des cochons en Belgique sont mis bas par des truies enfermées à vie dans des cases de gestation. Leurs mamelles résistent mal aux trop nombreuses sollicitations, du coup, on meule les dents des porcelets, qui d’ennui se sont mis à grignoter la queue de leurs congénères, queue qu’on a décidé d’amputer à vif.  Tout comme d’ailleurs la castration, pour éviter un goût trop prononcé à la viande. Et il y a encore tant d’exemples de cruauté sans nom ! Tout ça pour manger de la viande ? Comment pouvons-nous à ce point manquer d’humanité par rapport aux animaux ?

Heureusement, de plus en plus d’associations se lèvent pour les défendre. Et surtout, une alternative est en train de voir le jour : la viande cultivée. Produite à partir de cellules animales que l’on fait croître in-vivo, rien ne la distingue de la viande traditionnelle au niveau moléculaire. Et ça marche pour la viande, mais aussi pour la chair de poisson, le lait, les œufs, le foie gras et le cuir. Sans tous les problèmes de bien-être animal et des effets négatifs sur l’environnement inhérents aux méthodes de production animale actuelles. A priori dans nos assiettes en 2021, et dans la grande distribution d’ici 2025. Affaire à suivre !

D’ici là, il appartient aux gouvernements de prendre les mesures visant le bien-être de tous nos amis les animaux, qu’ils soient d’élevage ou encore nos compagnons de jeux.