PROPOSITION ELECTORALE

Banque

Les gouvernements n’ont pas les moyens financiers pour construire des hôpitaux, des écoles, payer des infirmiers, des médecins, des enseignants, bref pas d’argent pour le bien public… En revanche, pour sauver l’économie et surtout ses grands acteurs, l’argent apparaît comme par miracle… Notre système bancaire sert-il réellement l’intérêt général ?

La crise du Covid 19 aura relancé à pleine puissance la planche à billet : déjà plus de 750 milliards créés par la BCE pour soutenir notre économie. Il y a 10 ans, c’était le même procédé utilisé pour sauver le monde d’une crise bancaire sans précédent ! Avec quel résultats ? Car cet argent ne va pas dans la poche des citoyens, plutôt dans celles des grosses entreprises.

Petite explication pour comprendre d’où vient l’argent. Il fut une époque, les paiements se faisaient en pièces d’or ou d’argent. Les premiers vrais banquiers sont apparus en 1694 en Angleterre, le roi avait grand besoin d’or pour financer ses guerres. Ces petits malins ont obtenu en échange la possibilité de s’appeler « Banque d’Angleterre » avec plus tard le monopole d’émettre les billets. Pourtant, cette banque, comme toutes les autres banques encore aujourd’hui, appartient à des privés, la plupart à la famille Rothschild. Aujourd’hui, plus besoin d’avoir une garantie or pour couvrir l’émission de monnaie, une simple écriture dans un ordinateur suffit. Pour résumer, toute notre humanité ne fonctionne que sur base d’une masse monétaire qui se crée « ex nihilo » par un simple jeu d’écritures comptables à chaque emprunt et dont le remboursement avec ses intérêts souvent composés enrichit une poignée de très nantis.

Le minimum minimorum serait évidemment de scinder les banques d’investissements qui spéculent de celles des dépôts qui, a priori, sont là pour aider les entreprises et les individus à financer leurs projets. Mais leurs bénéfices resteraient toujours aux mains des privés. L’état doit donc impérativement reprendre son pouvoir de création monétaire. Il veut construire des routes, des hôpitaux, des écoles ? Pas de problème, l’état crée sa monnaie pour les financer. Bien sûr, un droit régalien encadré par des mesures pour valider le bien fondé des dépenses. Et bien sûr, chaque pays (re)crée sa propre monnaie. Cette banque réellement d’état pourrait aussi prêter aux entreprises nationales, sachant que ce sont ces dernières qui créent la valeur d’un pays.

Quid pour les individus ? Une idée fait son chemin : la monnaie libre, à l’instar de la monnaie dette. Il s’agit d’un système monétaire dans laquelle la monnaie est créée à parts égales par chaque être humain par le biais du dividende universel. Les avantages ? Une monnaie qui apparaît de façon homogène et régulière partout où il y a des êtres humains, qui autorise dès lors la créativité, l’innovation et la recherche scientifique, qui est égale pour tous et devient donc un instrument neutre de mesure des échanges, qui laisse chacun juge de ce qui est valeur et de ce qui ne l’est pas. Un système qui nous libère de toutes les contraintes d’aujourd’hui !