PROPOSITION ELECTORALE
Ecrire un programme politique, c’est avoir la prétention de savoir mieux que le citoyen
ce qui est bon pour lui. Qui sommes-nous pour émettre de telles recommandations ?
Plutôt qu’un programme politique, nous parlons d’un projet politique qui vise à rendre aux citoyens leur souveraineté : au travers de nouveaux processus démocratiques qui s’exercent au fil des besoins des citoyens, une équipe d’individus tirés au sort parmi la population gère, pour une période déterminée, le bon fonctionnement de leur ville en faisant appel au bon sens et à l’intérêt général. Cette équipe se renouvelle à chaque fin de période pour éviter toute prise de pouvoir qu’induit souvent une fonction occupée par une même personne : la démocratie est ainsi réellement préservée.
Ces processus démocratiques sont-ils applicables au niveau étatique ? Pourquoi pas, mais la priorité, c’est sortir d’une économie qui soumet les marchés à une dictature financière et assainir une situation politique gangrénée par des conflits d’intérêts, voire de corruption.
Quel est le plan ?
La crise de la Covid 19 va engendrer un raz de marée de plans « sociaux » et de chômage de masse sans précédent : les faillites vont toucher un grand nombre d’indépendants, de petites et moyennes entreprise, mais aussi de plus grosses entreprises, entraînant une augmentation du nombre de chômeurs. Il s’agit donc avant tout de panser les blessures de notre pays et tirer le meilleur parti des mesures d’aide allouées par la BCE en les orientant vers l’économie réelle.
Les secteurs économiques à reconstruire et à développer ne manquent pas :
Les priorités sont :
- Assurer un travail et un salaire décent aux métiers indispensables au bon fonctionnement de notre vie quotidienne : soignants, aide-soignants, ambulanciers, enseignants, agriculteurs, caissières, éboueurs, artisans, commerçants, livreurs, pompiers, militaires, policiers, gendarmes, gardiens de prison, ….
- Aider et soutenir toutes les activités qui ont dû ralentir ou stopper à cause de la Covid 19 en reportant définitivement leurs charges et en réexaminant leurs conditions de prêts, comme celles de la restauration, de l’hôtellerie et du tourisme, les activités du monde du spectacle et de l’événementiel, …
- Les grandes entreprises industrielles où les compétences sont spécifiques, comme dans la sidérurgie ou l’aéronautique, en maintenant les emplois et en préservant les chaînes d’approvisionnement.
Ensuite, il convient de reconstruire une société libre de toute occupation financière et orientée vers l’économie réelle et le bien commun. Aux côtés des banques privées, il est impératif pour l’état de reprendre le pouvoir de créer sa propre monnaie sans dépendre d’une quelconque restriction budgétaire, pour investir en priorité dans des activités génératrices d’emplois et de production de biens et services. L’état doit renouer avec une politique de crédit public productif dont l’objectif est d’améliorer les outils qui lui permettent de fonctionner convenablement. Bien sûr, ces investissements doivent se faire suivant des objectifs définis dans un plan général et être contrôlés de manière rigoureuse par des individus dont la fonction est limitée dans le temps.
S’il faut prôner une décroissance quantitative pour épargner notre planète, il n’y a pas de limite à la croissance qualitative : ainsi, les investissements viseront les infrastructures, l’énergie, la santé, l’éducation et bien sûr la recherche. L’état sera également présent aux côtés des banques privées pour les projets touchant à l’agriculture, l’industrie et l’innovation, en s’assurant que ces projets créent les conditions de remboursement du crédit auquel ils font appel.